J’ai des amis chrétiens, des amis juifs, des amis
agnostiques et même des amis athées. Discuter avec chacun est toujours
intéressant, cela m’aide à comprendre la logique de celui qui ne croit pas
comme moi.
Et toi, ami lecteur, te considères-tu comme chrétien ?
agnostique, athée ? Je te propose une typologie nécessairement trop
simpliste, en cinq degrés de la foi. Je penses que tu n’auras aucun mal à te
positionner sur cette « échelle ». Ce n’est pas une échelle du
mérite, ni de la vertu mais une échelle de l’intimité consciente avec le Dieu
d’amour.
Les cinq degrés de la foi sont les suivants :
Degré zéro : l’athéisme.
Dieu n’existe pas, et ceux qui croient que Dieu existe ont tort.
Degré un :
l’agnosticisme. Dieu existe peut-être pour les autres, mais pas pour moi.
Degré deux : le théisme.
Dieu existe, c’est un être transcendant, il fait partie de la nature humaine.
Mais donner à ce « Dieu » des caractéristiques est déjà un
anthropomorphisme, une projection de l’homme sur ce Dieu indescriptible et non
interventionniste dans l’histoire des hommes.
Degré trois : le
monothéisme. (Dans les religions non monothéistes, il y a sans doute des
degrés spécifiques, que je ne connais pas) La première religion monothéiste est
le judaïsme. Dans le judaïsme, Dieu se révèle à l’homme en lui adressant la
parole, en passant une alliance avec son peuple, en lui donnant une loi et des
commandements, et en faisant de son peuple « la lumière des nations ».
Dieu a fait cela par amour pour l’humanité.
Le croyant peut dialoguer avec Dieu, comme avec une
personne. La prière est une composante essentielle de la foi. Dans l’ordre
chronologique, les trois religions monothéistes sont le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam.
Degré quatre, au
sein du Christianisme (mais les degrés se déclinent autrement au sein du Judaïsme
et de l’Islam.) On peut l’appeler la
« christologie basse » : Jésus Christ est un envoyé de
Dieu. Dieu va plus loin qu’avec Moïse dans sa révélation aux hommes : il
envoie Jésus Christ, qu’on appelle aussi le Messie.
Il est « Fils de Dieu » au sens de fils spirituel. Sa nature est humaine. C’est une créature de
Dieu comme tous les autres hommes.
Si on croit que Jésus Christ est ressuscité, qu’il est
« vivant » quelque part, on peut lui adresser nos prières, comme on
peut aussi les adresser à Dieu.
Degré cinq, au sein
du Christianisme . On l’appelle généralement la « christologie
haute » : Jésus Christ est
Fils de Dieu au sens de l’incarnation :
Dieu s’est incarné, il s’est fait homme, pour vivre à travers son Fils la
condition humaine, par amour pour l’humanité. Jésus Christ a une double
nature : à la fois entièrement homme, et entièrement Dieu. (Il faut
reconnaître le caractère irrationnel d’une telle affirmation, mais
l’irrationnel peut avoir du « sens »). Se rapprocher de Jésus Christ
et se rapprocher de Dieu revient au même. La communion avec Dieu n’est possible
que par Jésus Christ, qui est révélation
de Dieu pour nous.
NB ceci est une réflexion spontanée suite à une discussion
de petit déjeuner avec des amis agnostiques. Les philosophes et les théologiens
trouveront cela très caricatural. Elle a
le mérite toutefois de permettre de s’interroger : où en suis-je
aujourd’hui ? et aussi de mieux accepter les différences de position en
matière de foi. Toutes ces positions sont respectables. (car ce qui compte en
définitive, n’est-ce pas d’aimer son prochain ?)
Christian Tanon, Lasfaillades le 24 juillet 2016
1 commentaire:
Merci Christian,
Merci de partager avec nous l'approche de la vie spirituelle,
et de nous permettre de réfléchir pour mieux répondre lors de rencontres.
Fraternellement.
Marie-Thérèse
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