C’est la désolation à Sarepta, la
petite ville côtière au Nord d’Israël. Voilà plus d’un an qu’il n’y a pas eu la
moindre pluie, et les marchands phéniciens ne fréquentent plus le port.
Dans une petite maison adossée à
la colline aride habite une pauvre veuve avec son fils de 8 ans. Elle n’a plus
rien pour vivre.
Un soir, la veuve compte et recompte ce qui lui reste dans le pot : une poignée, deux poignées, trois poignées de farine, et c’est tout. Dans trois jours, nous mourrons se dit-elle.
Cette nuit-là elle fit un rêve.
Elle marche le long d’une route large et ensoleillée en direction de la mer.
Soudain elle aperçoit son défunt mari debout de l’autre côté de la route, qui la regarde en souriant. Son cœur bondit de joie. Elle s’apprête à le rejoindre lorsqu’un homme vêtu de blanc s’interpose et l’arrête dans son élan, en lui disant : « stop ! ce n’est pas le moment de rejoindre ton mari. Dieu a encore besoin de toi sur cette terre ! »
Soudain elle aperçoit son défunt mari debout de l’autre côté de la route, qui la regarde en souriant. Son cœur bondit de joie. Elle s’apprête à le rejoindre lorsqu’un homme vêtu de blanc s’interpose et l’arrête dans son élan, en lui disant : « stop ! ce n’est pas le moment de rejoindre ton mari. Dieu a encore besoin de toi sur cette terre ! »
-
quel Dieu ? demande-t-elle à l’homme en
blanc, dont elle ne distinguait pas le visage à contre jour.
-
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, celui
qu’adorent les Israélites
-
Ce Dieu là, répondit la femme, je l’ai connu
dans mon enfance, mais il nous a abandonné. Qu’a-t-il fait pour nous sauver de
la famine ? Ici, nous mourrons tous les uns après les autres. Ici nous
n’avons plus que trois jours à vivre, mon fils et moi.
-
Femme, aie confiance, lui répondit l’homme en
blanc, tu recevras bientôt la visite du dernier prophète du vrai Dieu. Comme
toi il meurt de faim, mais tu lui sauveras la vie.
-
Moi, lui sauver la vie ? comment est-ce
possible ?...
Sa question
resta en suspens, car l’homme avait disparu, ainsi que son mari. Elle ne voyait
plus que les collines arides et desséchées. La route fut soudain plongée dans
la pénombre. Un nuage sombre montant de la mer remplissait tout le ciel, et les
premiers éclairs zébraient l’horizon noirci.
La veuve se
réveilla en sursaut. Mille questions l’assaillaient : Est-ce la mort qui s’approche ou au contraire
est-ce la pluie qui arrive enfin ? et qui est ce prophète de Dieu qui va
me visiter ? et comment moi, pauvre veuve, et païenne de surcroît,
serai-je capable de le sauver de la famine ?
Elle grimpa
l’échelle qui mène à la chambre haute et ouvrit doucement la porte. Son fils
respirait paisiblement dans son sommeil.
Elle
redescendit pour vérifier ce qui restait dans le pot : une poignée, deux
poignées, trois poignées… dans trois jours, tout sera fini.
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